Quand l'aube révèle les vilains secrets de la nuit...

Kathaleen S. Stoker & Liberty M. Dolce

Fox & Aud'

Quel jour sommes-nous? Va savoir! Puis qu'est-ce que j'en ai à faire d'abord? Oui bon il faut peut-être lever un œil si jamais je dois aller en cours... C'est vrai qu'en menant cette double vie je m'étais jurée de privilégier mes études. Je devais bien ça à mes parents. D'autant que si ma culpabilité avait changer de raison d'exister, elle ne s'en était pas allé pour autant. Lentement je me retournai dans le lit, le bras glissant sur une peau douce. Une peau douce?! Oui ça aussi c'était radical comme moyen de se réveiller! Je me redressai instantanément dans les draps, un peu trop vite à mon goût et bien vite ma tête me le rappela faisant tournoyer autour de moi la pièce que je connaissais pourtant si bien.

Je me risquai à les rouvrir après quelques minutes, cherchant d'abord mon réveil. Bien il était 9 heures du matin et on était dimanche. Déjà un problème en moins je n'avais pas cours et donc pas besoin de courir à droite à gauche, ni même de se punir pour avoir loupé le début de la journée scolaire. Je ne ratais jamais aucun cours et mes rares retards était dûment justifié. Je m'étais imposé un rythme strict que je suivais à la lettre. Cela me servait de repère. Je savais que le jour où tout éclaterait - car ce jour arrive toujours - il ne me restera alors plus que la routine, les vieilles habitudes et cette droiture dans mes études qui m'avait jusque là jamais trahit! Cependant si nous étions dimanche cela signifiait que ce n'était pas non plus le jour d'Aaron et donc qu'il y avait peu de chance que cette peau douce lui appartienne! J'adorais vraiment ma nouvelle vie, vraiment, mais qu'est-ce que je pouvais détester ce moment de flottement, d'ignorance qui nous prenait dès le matin pour parfois nous maintenir dans un état second avec perte de mémoire qui pouvait durer toute la matinée. Et là curieusement je n'avais pas du tout toute la matinée! De une parce qu'il fallait que je bosse, le jour c'était mode off et uniquement mode off et de deux parce que j'avais un inconnu dans mon lit! D'ailleurs à regarder de plus près la forme sous la couette elle semblait bien moins massive que celle d'un homme... J'aurais donc ramené une femme! O.O

Déjà il faut savoir que ramener des gens à la maison c'est très rare. J'aime peut-être avoir les yeux braqués sur moi pendant que je fais mon numéro, exciter les gens par des gestes aguicheurs, mais jamais je ne pourrais donner mon corps au premier ou à la première venue. J'avais un minimum de respect et d'intelligence tout de même - ce qui avouons-le est un euphémisme! - Je scrutai donc la jeune femme ou du moins sa forme avec plus d'intérêt quand une mèche d'un orange douteux me jeta violemment mes souvenirs à la figure. C'était Kat! Bon calmons nous cela peu toujours dérapé entre amies, ça arrive... Mais elle connait mon mode on O.O Bon si je me souviens bien elle était plutôt ravie de ce mode on... -Et tu crois que ça va suffire à la faire taire?- Tais-toi j'essaye de trouver un échappatoire! Bon... que vais-je faire. Pourquoi donc une fille si intelligente que moi n'arrive pas à réagir devant de banales situations du quotidien? - Peut-être parce que la situation n'est pas banale? - Je t'ai rien demandé! Peut-être pouvais-je encore me sauver et qu'elle ne se souviendrait de rien... - T'es dans ton appart je te signale... - Oui c'est bon j'ai compris il n'y a qu'une seule solution affronter la réalité. Bon que ferais mon mode on? - Une galipette en plus chérie? - bon mauvaise idée... Je n'ai plus qu'à réagir comme n'importe qui ferait dans cette situation, faire comme si de rien n'était...

Je sortis rapidement et silencieuse du lit, me jetant sur ma robe de chambre que j'enfilai rapidement, j'attrapai par la même occasion un élastique et en deux temps trois mouvements j'avais dressé le chignon parfait. Il faut des années de tour de main pour arriver à ce résultat. Un coup d'oeil dans le miroir m'indiqua alors que l'étape démaquillage avait été sauté et c'est en observant mon visage que les souvenirs de cette nuit torride décidèrent de se dérouler à nouveau dans ma tête. Je restais figée devant le miroir observant avec excitation je dû bien l'avouer l'enchainement des évènements. Tout irait bien, après tout elle m'avait démasqué, on s'était amusée, il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire. Avec un peu de chance elle gardera tout pour elle... Ou avec beaucoup de chance!