ALEYNA ♦ ALEJANDRO

“ tell by my attitude that I'm most definitely from New York. “

Les journées passaient tranquillement à New York. Le printemps revenait, amenant avec lui les feuilles sur les arbres, les fleurs dans les parterres des parcs, réveillant la ville avec son soleil. Aleyna n'échappe pas à la règle. Pour elle, c'est le retour des grandes soirées, du bronzage sur la côté avec ses amis, mais aussi des magnifiques paysages pour la photographie. Bien que souvent devant l'appareil photo lors de ses shoots, tenir l'appareil entre ses mains d'un air évasif cherchant une photo de fleur venant d'éclore lui procurait autant de plaisir. Elle s'améliore de jours en jours grâce à l'aide d'un photographe reconnu l'ayant photographier quelques mois auparavant : ils continuent à garder contact en s'envoyant des photos.

Aujourd'hui était un jour de printemps comme Aleyna les aime : un ciel bleu profond sans nuage, un soleil chaud, et une foule dans les rues de New York. Mais aujourd'hui, pas de shopping au programme, elle avait décidé de se promener au Prospect Park à Brooklyn pour prendre quelques photos de fleurs. Elle avait choisi ce parc car il était éloigné de Yale et que personne ne risquait de la croiser un appareil photo à la main, les cheveux détachés dans le vents, un air concentré d'artiste sur le visage. Non, tout cela ne collait pas avec son image. La parfaite libertine, sans attache et sans cœur, la fêtarde la plus populaire et attendue des soirées se promenant dans un parc en converse et jean délavé attirerait des commentaires et des railleries.

Elle longea donc les allées, prenant de temps en temps une photo. Son point faible était la netteté en gros plan. Lorsqu'elle zoomait, sa photo était floue ce qui est plutôt embêtant lorsqu'on prend un papillon par exemple. Elle repensait à sa journée. Une journée des plus banales à Yale : elle avait suivi ses cours normalement, draguant de temps en temps son voisin, elle était partie fumer une clope à la récrée avec quelques amis puis avait mangé à MacDonald sur la 5th avenue. Elle avait quitté ses amis peu de temps après, prétendant être attendu chez elle car peu de personnes sont au courant de son secret.

Elle sortit de son état pensif lorsqu'elle aperçut Alejandro. Que faisait-il là ? Elle rangea son appareil photo dans son sac, sortit des chaussures à talons, plus dans son genre, se coiffa les cheveux. Elle espérait que cela suffirait à l'induire en erreurs, et se dirigea vers lui.

ALEYNA ; Alejandro ?

Elle s'assura bien que c'était lui avant de poursuivre la conversation.

ALEYNA ; Que fais-tu là ?

Elle vérifia une deuxième fois que son appareil ne dépassait pas de son sac car, malgré leur amitié unique sachant qu'aucune fille ne s'en était jamais approchée aussi près qu'elle, il n'était pas au courant de son mode off.

Je dois vous avouer qu'aujourd'hui, cette journée je l'ai profondément dans le derrière. Je me suis endormi en classe et des idiots m'ont réveillés en me maquillant, personne n'a prit la peine de m'avertir qu'avec tout ce maquillage, je ressemblais à un vrai clown. Même les professeurs! Bande d'attardés mentaux... Je m'en suis rendu compte à l'heure du lunch, lorsque je suis allé me recoiffer comme à mon habitude: Oui oui, je me coiffe. J'avais envie de tuer quelqu'un! Je vis alors la "brute" de l'école et je ne pu m'empêcher de lui demander si c'était lui qui avait fait cela, puisque nous avions beaucoup de points en communs. Mais non, il se contenta de rire en me traitant d'idiot... Sympathique, non? Je me suis donc lavé le visage et ait continué ma journée en dévisageant tout ceux qui riaient de moi. J'ai failli me battre contre le nouveau petit copain d'une de mes nombreuses ex petites amies et tout le monde a prit pour ça pour un coup de jalousie... Je vous le dis... JOURNÉE DE MERDE!

J'ai donc décidé d'aller prendre un peu d'air à l'extérieur après avoir vidé la moitié de mon paquet de cigarettes à cause de tout ce stress encaissé aujourd'hui. Je marchai donc un peu partout dans la ville, j'ignore combien de temps j'ai marché, mais je peux vous dire que je ne savais plus où j'étais. Je me suis retrouvé dans un parc, va savoir lequel puisqu'il y en a trop à New York, je me suis donc assis et j'ai pris encore une nouvelle cigarette. Ou comme j'aime bien l'appeler: le bâtonnet de cancer. Mais bon, je baptise toutes mes cigarettes, ça passe le temps. Je regardais donc mon paquet et trouvai des noms pour chacune qui me restait jusqu'à ce que j'entende une voix m'appeler. J'avais mon baladeur mais je reconnus cette voix, Aleyna. Cette fille était fantastique, elle était bien la seule que j'ai laissée s'approcher de moi à l'école. Je la vois comme ma petite soeur, elle est si magnifique et sympathique! Je levai la tête et fis un énorme sourire avant de lui donner un câlin et ranger mes fidèles bâtonnets.

ALEJANDRO - Hé! On peut dire salut avant Nana. Franchement! Mais pour répondre à ta question... je crois que je... que je... que je me suis perdu.....

Je la regardai dans les yeux et je virai au rouge, je n'arrivais pas à croire que je suis arrivé à me perdre dans New York. Surtout que je croise une personne que je connais bien, je passais pour un véritable idiot de service.

ALEJANDRO - Et toi ma belle? Pourquoi t'es ici? Petite promenade en ce beau temps de printemps?

Malheureusement pour moi, lors que je prononçais "belle", mon accent italien était très fort et sur printemps aussi... Alors plusieurs de mes amies aiment que je les appelle "belle" tout simplement pour entendre mon accent. Mais avec Nana, j'étais moi... Ou bien, à moitié moi.

ALEYNA ♦ ALEJANDRO

“ tell by my attitude that I'm most definitely from New York. “

Il avait pourtant ses écouteurs dans les oreilles lorsqu'Aleyna lui parla. Cela inquiéta la demoiselle : peut être l'avait-il vu avant qu'elle ne lui parle, dans son mode off.

ALEJANDRO ; Hé! On peut dire salut avant Nana. Franchement! Mais pour répondre à ta question... je crois que je... que je... que je me suis perdu.....

Il s'était perdu, dans New York, dans un parc. *Quel abruti !* pensa Aleyna, mais elle n'osa pas lui dire en face. Si jamais il l'avait aperçue dans son mode off, valait mieux jouer sur la carte de la gentillesse. Il continua à parler comme si de rien était.

ALEJANDRO - Et toi ma belle? Pourquoi t'es ici? Petite promenade en ce beau temps de printemps?

Aleyna paria tout ce qu'elle avait de plus chers qu'à ce moment là, son visage s'était figé. Aurait-elle été mise à jour ? Elle essayait de paraitre un peu plus normal lorsqu'elle se rendit compte sur quel ton Alejandro avait prononcé "belle" ... avec un accent italien. Afin d'éluder la question, elle préféra détourner la conversation sur ce détail.

ALEYNA ; Ahah ! Mon cher, tu sais bien que tes petits accents italiens me laissent de marbre. Chercherais-tu à me séduire ?

Elle explosa de rire, un rire angélique, pour détendre l'atmosphère. Elle savait très bien que ce n'était pas dans les intentions d'Alejandro. S'il l'avait voulu, ils auraient au moins couché une fois ensemble voir plus, mais non, entre eux c'était de la pure amitié, assez rare dans les relations de l'un comme de l'autre. Lorsqu'ils passaient du temps ensemble, ce n'était que taquineries, rigolades et autres traits incontournables de l'amitié. Cette réflexion fit que la jeune fille se replongea au jour où ils s'étaient parlés pour la première fois. Elle cherchait déjà depuis plusieurs semaines à l'approcher, pas pour sortir avec lui comme toutes ces minettes, mais par orgueil : elle voulait être celle qu'il apprécierait en premier. Après avoir testé mille et une techniques de dragues et d'approches, il accepta qu'il mange ensemble ... et le courant est passé tout de suite. Aleyna sortit de sa torpeur et s'assit à côté de son ami. Le soleil brillait et le ciel était d'un bleu azur magnifique. Aleyna caressait l'herbe verte, Dieu comme elle était agréable. Elle brisa le silence.

ALEYNA ; Tu sais, Jessica, la meuf qui est sur toi, la blonde ? Ce matin elle m'a quasiment agressée parce que j'avais mangé avec toi hier, elle est tarée ! Mais moi j'ai bien ri !

Cela la faisait en effet rire, toutes ces filles jalouses d'elle. C'est vrai qu'elle était physiquement belle, que les garçons l'aimaient et l'adulaient pour ça, et elle aimait ça, elle en profitait. Alors voir des filles l'envier, elle trouvait ça normal et .. amusant.

HS : Désolée c'est une grosse merde mais je n'avais pas d'inspiration, je me rattraperai au prochain (: